Les températures

Pourquoi brûler vos idoles ?
Vous êtes au bon endroit, au « sweet spot » comme on dit.

Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi votre four montait au maximum à 230°C ? Parce que plus haut ça crame. Pourquoi vous voudriez faire à votre cannabis ce que vous faites pas subir à votre nourriture ? Soyez aussi attentif à manger cuit comme il faut, que lors de la consommation de cette plante. Restez en-dessous de la température de combustion (230°C).

Quelle température est idéale pour la plupart du temps ? Pour résumer : vers 185°C. La résine demandera quant à elle une température plus élevée que l’herbe pour être vaporisée, vers les 205°C.

Vous trouverez rapidement vos habitudes, et passées les premières fois, vous saurez instinctivement à quelle température vous devez chauffer la plante et là où c’est le plus agréable pour vous, et vous saurez aussi identifier quand est-ce que c’est bien vaporisé.

La combustion du cannabis non seulement vous prive des saveurs, mais a des effets désastreux sur votre organisme. La vaporisation, en chauffant en dessous de la température où ça crame, pallie le problème, tout en permettant de faire se libérer les substances actives.

À chaque composé sa température d’extraction.
Arrivé à 220°C, on a consommé tout ce qu’il fallait.

Petite parenthèse phytothérapie : pour un tableau bien fait sur la température idéale de vaporisation de nombreuses autres plantes, visitez cette page sur le site Docteur Vaporisateur, ou celle-ci sur le site Azarius.

Quand on parle de vaporisation, il y a derrière ce mot la gazéification des différents composants de la plante : dans le cas du cannabis on rend donc gazeux les cannabinoïdes, qu’on observe sous forme de vapeur.

On recommande de commencer assez bas, vers les 170°C, pour bien savourer les différents parfums – les terpènes contenus dans la plante.

Selon la quantité et la qualité de ce que vous souhaitez vaporiser, ajustez ensuite la température pour un équilibre au dessus du petit flux de vapeur, mais en dessous du trop gros nuage qui vous arrache la gorge.

On commence à avoir de la vapeur – peu visible – à partir de 175°C, et on apprécie les arômes.

Réglez ensuite dans les 180 à 190°C pour le gros de la session et trouvez dans cet intervalle votre « sweet spot », votre localisation de la douceur, l’endroit du kif en VF.

On peut finir à plus de 200°C pour continuer à extraire les principes actifs. Ne pas dépasser le seuil de la combustion ! C’est-à-dire, pour rappel, vers les 230°C – en Fahrenheit : 451.

Quand est-ce que c’est bien vaporisé ?

Ci-dessus l’évolution de votre herbe, jusqu’à 20 lattes plus tard, devenant complètement vaporisée, et appelée ABV pour Already Been Vaped (ou AVB pour Already Vaped Bud).

Visuellement on voit l’évolution, mais aussi au goût : au début à faible température, on a l’impression de croquer littéralement dans une tête. Puis une vapeur plus dense au fur et à mesure que l’on monte vers des températures plus élevées. Enfin, vers la fin un goût qui va tirer sur le pop-corn, et une vapeur qui va devenir très légère.

À noter que le nombre de lattes est indicatif. Tout va dépendre aussi de l’herbe : si elle est bien sèche, récoltée bien mûre, bien grindée, et surtout si c’est une variété riche en trichomes…

Meilleure est l’herbe, plus de nuages vous aurez et ce dès une faible température. Meilleur est votre appareil, plus de nuages vous aurez avec une vaporisation totale et ce sans trop de difficultés ni de risque de fumée.

Ne vous fiez pas exclusivement à la coloration, certains types de vaporisation vont extraire parfaitement tous les cannabinoïdes sans teinter très sombre votre ABV – Beu Déjà Vaporisée en français.

Photo issue du forum VapeLife : des résultats plus ou moins foncés selon que l’appareil utilise la convection, la conduction ou les deux

Selon votre appareil et son système de chauffe, les résultats varient : les appareils à conduction colorent plus vite et plus foncé que ceux à convection.

Donc, comme l’observation de la couleur ne suffit pas, il faut prêter attention :

  • à l’aspect plus ou moins sec, si la plante se réduit très facilement en poussière sous le doigt, il est temps d’arrêter ;
  • à l’odeur, si la plante sent carrément le cuit et plus du tout l’herbe, c’est que c’est fini ;
  • à la production de vapeur, c’est sans doute le signe le plus fiable : si le nuage devient très léger, même à haute température, c’est que la majorité des cannabinoïdes a été vaporisée.

Pour continuer sur le phénomène de vaporisation et des explications détaillées sur les modes de chauffe, suivez cette page.